Syndrome prémenstruel
Pour certaines femmes, l'arrivée des menstruations est synonyme de symptômes physiques et psychologiques qui peuvent être dérangeants. Elles souffrent alors du syndrome prémenstruel (SPM).Heureusement, certaines habitudes de vie aident à soulager le syndrome prémenstruel (SPM).
QU’EST-CE QUE LE SPM?
Le SPM regroupe une série de symptômes physiques, psychologiques et émotionnels prononcés se manifestant de quelques jours à deux semaines avant les règles. En raison de leur intensité, ces symptômes peuvent nuire temporairement à la qualité de vie des femmes.
Malgré les recherches, les raisons exactes de ce phénomène sont mal comprises, mais les femmes atteintes seraient hypersensibles aux fluctuations hormonales qui surviennent pendant leur cycle menstruel. Les femmes qui ont un historique de troubles de l’humeur ou de syndrome prémenstruel dans la famille seraient plus à risque d’en faire l’expérience.
Aucun test ne permet, à l’heure actuelle, de diagnostiquer avec certitude le SPM. Pour déterminer si une femme souffre de ce syndrome, elle doit éprouver certains symptômes pendant au moins trois cycles consécutifs.
QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU SPM?
Le SPM se manifeste par divers symptômes physiques et psychologiques qui apparaissent de 7 à 10 jours avant les menstruations et qui prennent fin lorsque celles-ci débutent. Ces symptômes surviennent environ une semaine après l’ovulation.
Les symptômes psychologiques ou émotifs du syndrome prémenstruel peuvent comprendre :
- de la nervosité;
- de l’irritabilité;
- des sautes d’humeur;
- de la colère et de la tension;
- un état dépressif;
- de la fatigue ou de l’insomnie;
- des changements de la libido;
- des difficultés de concentration.
Les symptômes physiques peuvent comprendre :
- la sensibilité des seins;
- de la rétention d'eau;
- un léger gain de poids;
- des douleurs ou des crampes abdominales;
- des nausées ou des vomissements;
- des maux de tête;
- une envie accrue de consommer certains aliments, en particulier du sucre.
QUAND FAUT-IL CONSULTER UN MÉDECIN?
Si vos symptômes sont très intenses, incapacitants et affectent votre qualité de vie et celles de vos proches, c’est le moment de consulter un professionnel de la santé. Il pourra s’assura qu’il n’existe pas de problème médical sous-jacent et vous aider à gérer vos symptômes. Il peut également déterminer si vous souffrez du trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
Il n'est pas facile de poser un diagnostic du syndrome prémenstruel. Il est important de ne pas le confondre avec la dysménorrhée qui est une douleur sous forme de crampes au bas-ventre associées au commencement des menstruations chaque mois.
Étant donné que les symptômes du syndrome prémenstruel sont peu spécifiques, il peut être très utile de tenir un journal des symptômes, dans lequel on note leur gravité ainsi que le moment où ils apparaissent et disparaissent. Ainsi, il sera possible de faire un lien avec le cycle menstruel et écarter l’hypothèse d’une dépression ou d’un autre trouble de l’humeur.
COMMENT SOULAGER LES SYMPTÔMES DU SYNDROME PRÉMENSTRUEL?
L’adoption de saines habitudes de vie est le traitement le plus efficace pour soulager le syndrome prémenstruel.
- Apprenez à bien gérer votre stress. Il peut être utile, entre autres, de pratiquer différentes techniques de relaxation (yoga, massage, acupuncture, respiration profonde) ou de consulter un psychologue.
- Ayez une saine alimentation, avec des repas réguliers et équilibrés.
- Veillez à avoir une bonne hygiène du sommeil.
- Faites au moins 30 minutes d’activité physique modérée, comme la marche rapide, au moins cinq fois par semaine.
- Limitez votre consommation de caféine, d’alcool, de sucre et de sodium (sel).
- Ne fumez pas et évitez l’exposition à la fumée secondaire. Si vous éprouvez de la difficulté à cesser de fumer, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Ils pourront vous recommander des moyens pour vous aider.
- Évitez de consommer des drogues, notamment la cocaïne.
Si l’adoption de saines habitudes de vie ne suffit pas à soulager vos symptômes de SPM, il est possible que vous et votre médecin envisagiez la prise de certains médicaments. Dans ce cas, il est important de cibler les symptômes les plus incommodants en premier lieu, car chaque médicament ne soulage qu’un ou quelques symptômes à la fois. Votre médecin ou votre pharmacien pourra vous recommander le traitement le plus adéquat selon votre état de santé et vos besoins. Chaque femme répond différemment aux traitements, et il faut parfois en essayer plus d’un avant de se sentir mieux.
Certaines femmes se tournent vers les suppléments vitaminiques et les produits naturels tels que le magnésium, le calcium ou l’huile d’onagre. Cependant, l’efficacité de ces produits n’a pas été prouvée scientifiquement. De plus, ils peuvent entraîner des effets indésirables et interagir avec certains médicaments. Avant de les utiliser, il est préférable de consulter votre pharmacien.
LE CAS GRAVE : LE TROUBLE DYSPHORIQUE PRÉMENSTRUEL (TDPM)
Le trouble dysphorique (TDPM) est une forme grave du syndrome prémenstruel. Ses symptômes sont similaires à ceux du syndrome prémenstruel, mais diffèrent par leur intensité.
Le TDPM a un impact réel sur la vie des femmes qui en souffrent. Les changements émotifs surtout, les sautes d'humeur imprévisibles, peuvent être très dérangeants. Les femmes peuvent ressentir de la frustration par rapport à leur incapacité à maîtriser leurs émotions et leurs réactions durant cette période. Le TDPM peut nuire à leurs relations avec leur entourage. Les difficultés de concentration ou encore l’absentéisme en raison de malaises physiques ou psychologiques peuvent leur nuire, au travail ou à l’école.
Les traitements du TDPM incluent : les médicaments (antidépresseurs, anti-inflammatoires), la thérapie hormonale/contraception et la gestion du stress (activité physique, relaxation, bonne hygiène de sommeil et alimentation saine).
Les renseignements contenus dans cet article sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.