La narcolepsie
La narcolepsie est une maladie relativement peu fréquente qui touche le système nerveux. Les personnes atteintes souffrent de « crises » d'endormissement incontrôlables qui peuvent survenir en toutes circonstances. Ainsi, elles peuvent s'endormir en discutant avec quelqu'un, au volant de leur voiture ou encore en préparant un repas. Les épisodes de sommeil peuvent durer de quelques minutes à près d'une heure s'ils ne sont pas interrompus, mais il est facile d'éveiller le narcoleptique qui n'est jamais dans un sommeil profond. Les personnes peuvent avoir plusieurs accès de sommeil par jour ou seulement quelques épisodes par année. La maladie se déclare généralement au cours de l'adolescence ou au début de l'âge adulte.
Causes
Les causes de la narcolepsie n'ont pas encore été identifiées. Il y a probablement un facteur héréditaire qui prédisposerait les membres de la famille d'une personne atteinte. De plus, il est possible que l'absence d'une hormone au cerveau (hypocrétine) ait un rôle à jouer dans l'apparition de la narcolepsie. Les recherches à ce sujet se poursuivent.
Symptômes
Le symptôme le plus important de la narcolepsie est sans doute les épisodes de sommeil durant la journée. Cependant, celui-ci peut-être accompagné de plusieurs autres symptômes propres à la maladie.
D'abord, comme les narcoleptiques n'ont pas besoin de plus de sommeil que les autres, leur sommeil la nuit est souvent de moins bonne qualité que la normale. Le sommeil est moins réparateur et il peut être interrompu par de l'insomnie.
Ensuite, les personnes atteintes peuvent souffrir de cataplexie, c'est-à-dire d'une perte du tonus musculaire. Souvent provoquée par une vive émotion (rire, colère, etc.), la cataplexie peut toucher seulement un muscle ou encore l'ensemble du corps. Ainsi, en proie à l'émotion, le narcoleptique peut sentir toutes ses forces le quitter et s'écrouler au sol. Ce symptôme se manifeste parfois avant les accès de sommeil et peut paraître inquiétant, mais les personnes atteintes finissent par se connaître et peuvent prendre des mesures pour éviter d'en être trop incommodées. Par exemple, elles peuvent éviter de rester debout pendant une conversation afin de ne pas faire de chute désagréable.
Finalement, certains problèmes liés au sommeil peuvent survenir. Il est possible qu'au moment de s'endormir ou au réveil, le malade ressente une paralysie totale de ses membres durant quelques secondes. Il est alors dans l'incapacité de faire quelque mouvement que ce soit. Des rêves intenses peuvent aussi se prolonger durant quelques instants après le réveil. Les spécialistes parlent alors d'hallucinations hypnagogiques, car comme la personne est éveillée, il ne peut plus s'agir de rêves. Ces hallucinations sont principalement visuelles ou sensorielles.
Diagnostic
Le diagnostic de la narcolepsie doit être fait par un médecin, parfois un neurologue ou un spécialiste des troubles du sommeil. Les symptômes peuvent être indicateurs de la maladie, mais on procède souvent à un test du Temps de Latence Multiple d'Endormissement (TLME) qui se pratique en clinique du sommeil. Ce test mesure le temps requis par la personne pour s'endormir durant la journée et pour atteindre ce qu'on appelle le sommeil paradoxal. Le sommeil paradoxal est généralement la dernière étape du cycle du sommeil, un sommeil plus léger rempli de rêves et au cours duquel on demeure presque immobile. Au cours de leurs épisodes de sommeil (le jour), les narcoleptiques tombent presque immédiatement en sommeil paradoxal. Celui-ci aide donc à l'établissement du diagnostic.
Traitement et prévention
Il n'existe pas de traitement pour guérir la narcolepsie. Néanmoins, certains médicaments peuvent atténuer les symptômes et parfois même les contrôler complètement. On utilise entre autres des stimulants comme le modafinil (AlertecMD) ou le méthylphénydate (RitalinMD) ou les amphétamines pour combattre l'endormissement au cours de la journée. Certains antidépresseurs (ex. imipramine) sont aussi employés pour contrer les symptômes de la cataplexie, la paralysie du sommeil et les hallucinations hypnagogiques. L'adoption de certaines habitudes saines peut aussi contribuer à améliorer la situation :
- Avoir un horaire fixe pour les heures de coucher et de lever, même durant les fins de semaine.
- Éviter l'alcool et la nicotine.
- Éviter de conduire sur de longues distances.
- Faire de courtes siestes durant la journée.
- Faire de l'exercice de façon modérée.
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