4 consignes pour réduire les risques de dépendance aux benzodiazépines
Lorsqu’elles sont utilisées correctement, les benzodiazépines sont des options de traitement sûres et efficaces pour plusieurs problèmes de santé, notamment les troubles anxieux ou les problèmes de sommeil. Toutefois, certaines personnes peuvent en abuser ou développer une dépendance à ces médicaments. Si votre médecin vous a prescrit une benzodiazépine, voici quatre consignes à respecter.
1. Suivez la posologie à la lettre
Si vous respectez bien la posologie recommandée par le médecin ou le pharmacien et que vous prenez seulement la dose minimale requise, vous serez moins à risque d’en abuser et de développer une dépendance.
L’utilisation de doses trop importantes pour vos besoins réels ou la prolongation sans raison valable du traitement augmente le risque que votre corps s’habitue aux effets du médicament. C’est ce qu’on appelle l’accoutumance. Vous aurez alors besoin de prendre des doses de plus en plus importantes pour ressentir les mêmes effets qu’au début du traitement.
Si votre traitement ne vous apporte pas le soulagement escompté, ne modifiez pas vous-même votre dose. Parlez-en d’abord à votre médecin ou pharmacien.
2. Parlez de votre consommation d’alcool avec votre médecin
Il est important d’être honnête avec le médecin, ou le pharmacien, sur votre consommation d’alcool, car les personnes qui consomment de l’alcool de façon excessive sont plus à risque de développer une dépendance aux benzodiazépines. De plus, les deux substances peuvent ralentir la respiration, ce qui peut être très grave en cas de surdose de l’une ou l’autre substance.
Il vaut mieux éviter l’alcool pendant que vous prenez une benzodiazépine car les deux substances ont des effets similaires sur le système nerveux, notamment la somnolence, les étourdissements et la confusion. En les prenant en même temps, leurs effets s’additionnent, ce qui augmente le risque d’accident et de chutes.
3. Prévoir la fin du traitement dès le début
Dans le cadre de la campagne Choisir avec soin, l’Association des pharmaciens du Canada recommande que la cessation de la benzodiazépine soit prévue et discutée avec le médecin au moment de la prescription.
Cette approche vous aidera à mieux comprendre le déroulement du traitement en plus de réduire le risque que le traitement se prolonge inutilement ou que la cessation ne se fasse pas dans les bonnes circonstances.
4. Cesser la benzodiazépine de la bonne façon
Lorsque vient le temps de cesser la benzodiazépine, il faut le faire de façon graduelle. La marche à suivre varie en fonction des caractéristiques spécifiques de la benzodiazépine (par exemple la durée de son effet), de la dose utilisée et de la durée du traitement. Votre pharmacien, en collaboration avec votre médecin, vous établira un calendrier de cessation personnalisé.
Chaque personne répond différemment à la cessation. Il faut consulter rapidement le pharmacien si des symptômes surviennent en cours de route. Une modification du rythme de cessation est souvent tout ce qu’il faut. Sinon, le pharmacien pourra vous proposer des moyens pour les soulager.
Les renseignements contenus dans cet article sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.